Embuscade Nocturne

[HRP] Début des aventures de Jyme Veheto et Aito Yamada [/HRP]


Russie, République de Carélie



Quelque part sur une route déserte, un convoi militaire filait lentement mais sûrement à travers la nuit d'encre d'une plaine russe en proie à de fraîches températures. Faisant route inlassablement depuis Saint-Pétersbourg vers Arkhangelsk, aucun de ses membres ne se démobilisaient afin d'accomplir au mieux la mission qui leur avait été confié, à savoir ramener le Mobile Suit prototype du professeur Frankensdro. Celui-ci était placé à l'intérieur d'un camion aux dimensions exceptionnelles prenant les deux voies de la piste, bien gardé par trois véhicules blindés à l'avant, et autant à l'arrière. Ils étaient précédés de leurs puissants phares trouant les ténèbres de manière à ne laisser aucun obstacle les surprendre ainsi que de leur brouhaha mécanique, véritable ronronnement régulier réveillant une nature muette et tentant certains soldats aguerris à l'appel du Morphée, une tentation à laquelle n'est pas loin de succomber une certaine silhouette confortablement installée dans le camion.


" Sergent... Le lieutenant nous a défendu de dormir jusqu'à nouvel ordre, vous vous souvenez ? "
" Au diable cet officier, je ne vois pas pourquoi on devrait se priver de repos pour une simple rumeur. "


Allongé confortablement sur les deux sièges passager aligné sur celui du chauffeur, les jambes croisés et la tête en appuie sur la portière, le sergent en question bailla de fatigue et ferma l'œil en ajoutant à son interlocuteur qu'il n'avait qu'à le réveiller au pire des cas.


" Mais sergent... "
" Quoi ?! Contentes toi de faire ton boulot, Soldat ! Et ne t'inquiète pas pour la marchandise, je ne laisserai personne oser me la dérober, hé hé. "


Soupirant d'impuissance, le jeune soldat se contenta d'approuver la décision de son Sergent pas plus âgé que lui, fixant les phares rougeoyants des blindés tout terrains devant lui. Une bonne quinzaine de minutes s'écoula ainsi, sans que rien ne se passe, jusqu'à qu'un grésillement et une voix caractéristique du Lieutenant menant le convoi fendent l'air, tout droit sortie du poste radio dont seul le voyant clignotant permettait de le repérer sur le tableau de bord.


" A toutes les unités, nous allons bientôt quitter la république de Carélie et rejoindre l'Oblast d'Arkhangelsk. Restez en alerte, on nous signale du grabuge dans la zone depuis quelques temps, Terminé. "


Un soudain grommellement suivit la communication, le Sergent se réveillait visiblement énervé, bien que la pénombre ne permettait pas de distinguer son visage. Il interrogea son subalterne sur la nature du message, acquiesça aussitôt la réponse obtenue et voulut se rendormir sans attendre, mais c'était sans compter une seconde communication.


" Sergent Fire, ici Lieutenant Kaladze, vous me recevez ? "


Ayant envie hurler de rage, Jyme se retenu soudainement à la voix de son supérieur. Reprenant son calme, il saisit nonchalamment le micro de bord et répondit:


" Ici Sergent Fire... Je vous reçois Lieutenant, que se passe-t-il ? "
" Nos dernières infos nous signalent que les mafieux locaux auraient des vues sur notre convoi. Je doute qu'il sache ce qu'il y a à l'intérieur, mais je serais prêt à parier qu'ils ne louperont pas l'occasion de mettre la main dessus. Restez sur vos gardes, la réussite de notre mission dépend en partie de vous, terminé. "
" A vos ordres... "


Raccrochant le micro, Jyme s'étira nerveusement avant de se plaindre expressément au chauffeur que cette agitation n'avait pas lieu d'être. Ce dernier, trop intimidé, n'osa répondre et se contenta acquiescer. Le silence reprit son règne, le soldat s'égarait sur le spectacle des ombres dansantes de la végétation, comme ramant sur la plate plaine alentour. Le balai était complété par le spectre des véhicules, bien plus clair et beaucoup moins distinct sur le bitume, dont le marquage blanc s'animait et s'effaçait devant leur passage. Jetant un œil sur le côté, le soldat contempla la projection du camion, aussi massive et imposante que ne l'est sa carcasse, presque terrifiante à l'idée de ce qu'elle contenait. Soudain, une ombre s'étira devant, d'abord proche des autres, puis s'effaçant et s'éloignant peu à peu dans les ténèbres, accompagnée de sa robe de couleur jaunâtre et rougeoyante. Était-ce une nouvelle mise en scène? Ce spectacle devenait des plus étranges, surtout lorsque, n'apercevant plus que l'habit lumineux, l'ombre téméraire s'évanouit d'un brusque virage dans la végétation, quelques instants après suivit de sa parure. Que se passait-il, quel rebondissement se préparait-il, se demandait le jeune chauffeur, pensif. A ce moment, la scène elle-même s'arrêta de défiler, tout le convoi s'immobilisait brusquement sur le pas du véhicule leader.


" Hum, pourquoi nous arrêtons-nous? "


N'ayant pas fait attention de parler doucement, le soldat se surprit d'avoir réveiller son Sergent. Il lui présenta instinctivement ses excuses alors que ce dernier les dénigra en lui demandant plutôt de lui dire ce qui arrivait. La réponse fut immédiate: une gerbe rouge à l'horizon éclata dans un vacarme retentissant, des hurlements saccadées d'éclats jaunâtres étrangers suivirent: c'était le son caractéristique de la mitrailleuse, ici montée sur ce qui semblait être des jeeps.


" Bordel !! Une attaque !! "


Constatant que la radio était éteinte, Jyme pesta sur son subalterne de l'avoir laissé tel quelle et la ralluma sans attendre. Un communication leur parvenu avec la voix nerveuse du Lieutenant:


" ...ignorons le nombre de véhicules ennemis. Défendez à tout pris le camion ! Un message a été envoyé à Arkhangelsk, nous... "


Aussitôt la communication s'interrompit pour laisser place à d'interminables parasites. Le Sergent jeta son micro, dégouté, il comprit qu'un brouilleur avait été activé non loin de là. Réfléchissant rapidement, il ordonna à son chauffeur, complètement paniqué, de foncer dans la nuit s'il tenait à la vie: en effet plusieurs Jeeps venaient resserrer la formation jusqu'à bientôt l'étouffer de balles rageuses. D'un coup accélérateur, le camion reprit sa route à la surprise des voitures de tête, s'échappant par tout les moyens dans la nuit.

[2 jours après la fin du rp de ma fiche MS]

*encore 4 secondes*

Au dessus de l’étendue calme de l’océan atlantique, un MS, d’un rouge vif et ne ressemblant à aucun modèle de série, esquivait et parait sans grandes difficultés les tirs lasers du Comet, qui enchaina en lâchant 4 missiles

-« Et bien tu es déterminé toi… on ne pourrait pas simplement aller boire un verre ? »

Ignorant le message venant du pilote du MS rouge, le Comet poursuivit en lâchant 2 nouveaux missiles sur sa cible. Celle-ci activa ses CEWS tout en reculant, abatant un à un les missiles qui se dirigeait vers lui. A l’intérieur du cockpit du Saviour, le signal indiquant la charge des canons Bomber passa au rouge, signe que les canons étaient à proche de leur charge maximale. Sans attendre une seconde, et sans tenir compte du MS de la GRS qui fonçait à présent vers lui, son poignard à la main, le Aito verrouilla son viseur sur le petit navire de transport se trouvant à quelques centaines de mètres de là, et laissa le système anti-surchauffe des Bomber procéder au tir.

-« Bon, maintenant, à toi »

Sans même regarder le résultat de son tir, le lieutenant russe dégaina les 2 sabres lasers de son MS et, activant son accélérateur à pleine puissance, chargea le Comet, dont les jambes et le bras droit furent promptement sectionnés. Le MS, incapable de conserver sa stabilité, commença à perdre de l’altitude et fini par heurter l’eau avant de s’y enfoncer, son pilote parvenant à s’extraire à temps de la machine. Quelques instants plus tard, les écrans du cockpit du Saviour affichèrent

« Simulation completed »

puis, peu après, s’éteignirent, le cockpit du MS s’ouvrant juste après, permettant à Aito de sortir de sa machine sans chercher à étouffer un bâillement qui se fit entendre dans une bonne partie du hangar.

« Bien joué lieutenant, mais je suppose que vous savez ce qu’en situation réelle, épargner ainsi un ennemi pourrait vous couter… »

La personne venant de parler n’était autre que le supérieur direct de Aito, un capitaine d’une quarantaine d’année, qui avait sous son commandement, en plus de la section de MS, les quelques forces terrestres et aérienne de la base de Arkangelsk. Pour toute réponse à son commentaire, il n’eu qu’un nouveau baillement de la part de Aito. Depuis que celui-ci était arrivé sur la base, les simulations et entrainements en vol s’enchainait à une cadence d’enfer. Apparemment, le haut-commandement voulait que la section soit à 100% opérationnelle le plus rapidement possible, bien que l’un des membres de la section d’Aito, un certain Jyme Veheto, ne soit censé arriver avec sa machine que d’ici la fin de la nuit. Comprenant qu’il ne tirerait rien de plus de son subordonné, le capitaine céda cependant.

« J’ai compris, vous pouvez aller dormir, les exercices reprendront demain début d’après midi »

Tout à coup, un soldat affolé entra dans le vaste hangar et glissa quelques mots à l’oreille du capitaine, dont le visage se décomposait à vue d’œil.

« Et merde mais c’est pas vrai »

Le capitaine se tourna vers le chef des mécaniciens

« Combien de temps il vous faut pour faire décoller le Saviour »

Bien que ne comprenant pas ce qui se passait, le mécanicien réfléchi afin de fournir une réponse rapide au capitaine, dont le visage passait de l’incompréhension à l’inquiétude à la colère en moyenne 3 fois par seconde.

« Et bien… le Nano-réacteur à encore une petite dizaine d’heure d’autonomie… le système de simulation ne sera pas long à débrancher… tout les contrôle ont déjà été effectués… il faut charger les CEWS et les canons… 10 minutes je dirais… »

« Parfait, que la machine soit sur la position de lancement dans 5 minutes »

Le capitaine se tourna ensuite vers Aito et répondis à sa question muette

« Le convoi transportant Le sergent Veheto et sa machine semble être tombée dans une embuscade non loin de la frontière de la république de Carélie. On a reçu un message de détresse puis plus rien. Je fais transférer les coordonnées de l’appel de détresse sur votre machine. Vous connaissez la procédure… »

Et tandis que Aito retournait à bord de sa machine, il se remémorait les « procédures » à respecter dans ce genre de situation : Toute personne attaquant l’Armée russe et n’étant pas identifiée comme étant un soldat ennemi doit être apparenté à un rebelle, et éliminé sans faire de prisonniers… peut-être la procédure la moins complexe de l’armée russe, et la plus tristement simple à mettre en œuvre…

7 minutes et demie plus tard, le Saviour se trouvait sur la position de lancement des MS, tandis que sur la piste de décollage toute proche, un avion décollait à son tour. Avant de recevoir l’ordre de décoller, Aito reçu une communication du capitaine.

« Lieutenant, vous aurez avec vous 2 binômes de chasseurs-bombardiers, et un avion de guerre électronique en appui, il vous guidera jusqu’au point d’où provenait le message d’alerte, et vous appuiera une fois sur place. »

-« Reçu capitaine »

Puis ayant reçu l’autorisation de décoller, Aito referma la visière de son casque et resserra ses mains sur les commandes de sa machine

-« Lieutenant Aito Yamada, Saviour, au décollage »

L’instant d’après le MS s’élevait dans les airs, pris un peu d’altitude puis passa en mode chasseur et rejoignit la formation qui s’était formée dans les airs.

Les deux véhicules blindées précédemment devant rattrapèrent et escortèrent le camion sur chaque côté. Leur tourelle automatique faisait rage sur l'ennemi, à coups d'éclats éblouissants dans les rétroviseurs, effrayant le jeune conducteur. Jyme à son côté lui sommait d'accélérer toujours plus, mais avec le poids de la cargaison, ils peinaient à dépasser quatre vingt kilomètres par heure. Soudain, deux jeeps ennemis passées par la plaine les devancèrent et tentèrent de leur barrer la route malgré qu'un véhicule d'escorte les prirent en chasse.


" Hey, on a des munitions derrière ?! "
" Euh, oui... Oui ! Sous la couchette derrière vous, sergent ! "


Tirant sans attendre le rideau derrière lui, Jyme saisit les bords de la couchette de camionneur et tira d'un coup sec. Celle-ci se souleva, laissant apparaitre une variété d'armes et de munitions.


" A mon signal, baisse la tête. "
" Mais ?! Que comptez-vous ?!... "
" Maintenant !! "


Un cylindre allongé sombre toucha le coup du soldat, un bruit de verre fracassa l'air sur sa gauche et un énorme dégagement de fumée l'étouffa avant de se conclure par une explosion lumineuse et de chaleur qu'une brise froide rafraichit.


" C'est bon, relève toi ! "
" Que... Qu'avez-vous ?! "


Un panache épais obstruait sa vue, déjà bien peu avantagée par la nuit, une seconde vitre se brisa et la fumée se dissipa d'une traite. Le sergent avait tronqué son lance-roquette pour une mitrailleuse et tira une grenade par l'intermédiaire d'un lanceur directement sur le véhicule en approche de l'escorteur droit. Malheureusement, il manqua sa cible mais son soutien en profita pour toucher la Jeep.


Droit devant, une nouvelle explosion éclaira la nuit, ils ne pouvaient dire si c'était un véhicule allié ou ennemi qui avait succombé. Quoi qu'il en soit, Jyme vérifia ses rétros et ne constata qu'un escorteur avec eux, les cinq autres auraient succombé ?! Regardant à nouveau la route, il semblait que tout d'un coup, l'ennemi s'était dissipé, mais quelque chose lui paraissait bizarre. Il alluma la radio et constata que le signal était toujours brouillé, ils n'étaient toujours pas sortit d'affaire. D'un craquement il rechargea son arme et la pointa dans la nuit d'encre, à l'affut, mais rien. Ils durent rouler un kilomètre ainsi, dans un calme ténébreux et pesant, plus ils avançaient, plus le Sergent sentait l'étau se refermer sur lui... Soudain, un léger éclat attira son attention, loin sur la route, avant de disparaitre. Il força sa vue à défaut d'avoir des lunettes spécialisées, et lorsqu'il comprit ce que c'était, il était déjà trop tard.


" Tourne, vite !!! "


Donnant un coup de volant à la surprise de son chauffeur, le camion écrasa maladroitement des piques d'un demi-décimètre, dérapa et laissa ses roues arrière piler et broyer le reste, un coup sourd résonna dans le capot du camion dont le moteur rugissait nerveusement: il explosa de lui-même. L'escorteur dérouta sur la droite afin les éviter, avant d'exploser lui aussi sous le coup d'un missile venu de nulle part ! Quatre Jeeps sortirent alors des ténèbres et encerclèrent le camion à l'arrêt, ils étaient pris.


* Bordel !! J'ai été inconscient, il était évident qu'ils nous attendaient sur la route !! *


Le Sergent frappa nerveusement du poing sur le tableau de bord puis fut éblouit par de puissantes torches; quelques soldats cagoulés les forcèrent lui et son chauffeur à sortir les mains sur la tête après avoir abandonnés leurs armes, il était inutile de lutter dans une pareille situation.


Ils furent fouillés puis amenés devant une jeep couverte, devant ses phares allumés. Alors que le soldat tremblait de peur, Jyme tentait de garder l'oeil ouvert pour distinguer la silhouette qui sortit, celle d'un homme grand, au manteau large et à la chevelure sombre retombant sur ses épaules. Ses bottes résonnèrent sur le butine dans la nuit redevenu silencieuse. A la différence de ses camarades, il était à visage découvert, visage bronzé aux joues creuses menton relevé supportant une petite barbiche. Son nez imposant supportait des lunettes noires où retombait une mèche rebelle. Au premier coup d'oeil, on voyait qu'il était bien entrainé, mais surtout qu'il inspirait la crainte dans ses rangs. Il se rapprocha devant le Sergent en retroussant ses manches jusqu'au coude, puis se posta devant lui, le regardant du haut de son mètre quatre dix. Il lui tendit une main immense, et lui adressa un sourire d'une éclatante blancheur.


" Bienvenue sur mon territoire soldat, je suis Alexeï Miralevich. "


Jyme regarda sa main froidement, puis le fixa droit dans ses yeux couverts, grimaçant. Jetant ensuite un œil derrière lui au soldat qui lui saisissait les mains, il esquissa un sourire moqueur au dénommé Alexeï.


" Comme si j'allais serrer la main d'un lâche, hé hé... Le problème c'est que ton compagnon ne semble pas suffisamment intelligent pour me laisser le choix. "
" Oh, si ce n'est que ça. "


D'un geste de la main, il ordonna à son subalterne de le libérer, ce qu'il fit. Dès que ce fut fait, le Sergent bondit derrière Alexeï, le saisit au coup pour l'étrangler et l'obligea à plier ses jambes d'un coup de genoux dans sa colonne vertébrale. Dégainant un couteau froidement glissé sur le coup de sa victime, Jyme hurla soudainement:


" Si vous faîtes un seul geste, je l'égorge vif !! Maintenant préparez moi une voiture avec du matériel, et plus vite que ça !! "
" Tu comptes abandonner ton ami ? Hé hé, à moins que tu veuilles quand même me tuer pour venger ceux que nous avons tué... "
" T'occupes, toi !! J'en ai rien à faire que ces larves soient mortes... Se faire abattre par des lâches comme vous, j'en aurais honte même dans l'au-delà à leur place. "
" Hé hé hé, j'aime ton sens de l'humour, tu me plais bien toi, mais... "


Alexeï saisit le bras de Jyme et se releva d'un coup en se penchant vers l'avant, de manière à basculer son adversaire sur son dos et le faire retomber lourdement au sol. Se frottant les mains, il fixa le sergent à terre toujours avec son sourire, vite entouré d'ennemis, arme au poing.


" Mais tu m'as sous estimé. Je dois reconnaitre que tu es fort mais pas assez contre moi. Bon, les gars, trêve de bavardage, on remballe ! "
" Chef, qu'est-ce qu'on fait d'eux ? On les élimine ?"
" Non, non... J'ignore encore ce qu'il y a dans ce camion, mais ils nous seront surement utile. Au pire des cas, on les tuera plus tard. "


Désarmé et relevé brusquement, Jyme sentit ses mains attachés solidement dans son dos, un énième coup l'obligeant à avancer tête en avant. Il regardait plein de rage le chef mafieux devant lui, se jurant qu'il le tuerait, quoi qu'il arrive, qu'il finirait par le tuer. Ils embarquèrent lui, le soldat et leur escorte à embarquer dans le même véhicule que le chef tandis que leur camion se faisait attacher à trois Jeeps pour être traqué. A l'intérieur du tout terrain, ils étaient séparés par une vitre blindé des sièges avants où était Alexeï, et entendirent une communication qui ravit le Sergent:


" Cinq au total mon Commandant, avec la signature de ce qui semble être un engin aérien inconnu. Ils sont à une vingtaine de kilomètre de votre position. "
" Très bien, préparez les DCA et n'oubliez pas d'enclencher le brouilleur dans la zone."
" A vos ordres. "


Le véhicule démarra ensuite, s'échappant dans la plaine et disparaissant peu à peu dans la nuit.

Après un petit quart d’heure d’un vol sans encombre, l’un des opérateurs radars de l’AWACS entra en communication avec Aito.

"Lieutenant, nous approchons de la zone d’où est parti le message de détresse, restez sur vos garde."

-"Reçu"

Après un petit soupir résigné, Aito resserra ses mains sur ses commandes, et se concentra. Le fait que le convoi n’ai envoyé qu’un seul message pouvait être interprété de diverses manières, et aucune d’elle n’était très réjouissante. Quelques instants plus tard, l’opérateur radar de l’AWACS entra à nouveau en communication, cependant cette fois-ci la transmission semblait brouillée, et cela s’aggravait de seconde en seconde. Avant que la communication soit totalement brouillée, Aito pu cependant comprendre que l’AWACS avait localisé le point d’émission et envoyait des avions « neutraliser » le problème. Et effectivement l’un des binômes de chasseur-bombardier se décrocha alors de la formation. En attendant, silence radio obligé… pas pratique ça…

Alors que les 2 avions descendaient et semblait approcher de leur cible, 2 missiles partirent du sol et atteignirent l’un des avions, le désintégrant instantanément. L’instant d’après, 2 missiles partirent d’une autre position et se dirigèrent droit sur la formation principale

-"Hola, ils sont sérieux ceux-là…"

Toujours en mode chasseur, Aito fonça en direction des missiles et, de 2 salves de lasers, les détruisit. L’instant d’après, le chasseur-bombardier lancé à l’assaut du brouilleur lâcha ses charges incendiaires, brulant tout dans un couloir de plusieurs dizaines de mètres de long. Immédiatement, les communications revinrent, preuve que les bombes avaient touché leur cible. Hélas, avant que le pilote ait pu se réjouir de sa victoire, 2 missiles partirent dans sa direction, tandis que de 2 autres positions rapprochées partaient 4 missiles, qui se dirigèrent vers le Saviour. Profitant du retour des communications, Aito se dépêcha de donner ses ordres, d’une voix qui avait perdu pas mal de sa tranquillité

-"Que l’AWACS décroche et s’éloigne d’ici, un avion en couverture, les autres, basez vous sur la lumière des tuyère des missiles pour déterminer leur position de tir."

Aito fit brutalement passer sa machine du mode chasseur au mode MS, encaissant avec une grimace le brusque ralentissement. Sans perdre son calme, le pilote abatis les missiles qui fonçaient sur lui par de courtes rafales de CEWS, avant de riposter d’un tir de ses canons bomber sur la position d‘où était parti les missiles. Les 2 plus petites explosions qui suivirent l’explosion provoqué par les tirs de bomber indiquèrent à Aito que son tir avait porté. L’AWACS, qui s’était éloigné de la zone des combats, lui envoya alors des coordonnées. Fonçant vers celle-ci en mode chasseur, Aito repéra 2 grosses jeeps portant à l’arrière ce qui ressemblait fort à des lance-missiles anti-aérien. Sans leur laisser le temps de faire feu, Aito détruisit les 2 véhicules de ses autocanons.

-"désolé les gars, mais je ne pouvais pas vous laisser nous canarder…"

Avec cette attaque, le combat venait de finir. À plusieurs endroits, de grands feux illuminaient la plaine, trace de l’affrontement et des pertes des 2 camps. 2 chasseurs bombardiers avaient été abattus, de même que 3 groupes de jeep, en plus du brouilleur

La situation était critique pour le Sergent. Coincé entre le garde et le jeune bon à rien, une puissante lampe l’éclairait et l’empêchait de faire le moindre mouvement brusque sans que cela ne se voit. Cependant, il en profitait pour écouter discrètement les communications du chef mafieux :


" Comment ça le brouilleur a été détruit, vous vous foutez de moi?! Que font nos DCA ?! "
" Ils... Ils ont tous été détruit, mon Commandant. Apparemment, les bombardiers auraient l’appuie d'un AWACS et d'un Mobile Suit..."
" Qu'est-ce que vous dites?! Un MS, ici ?! "


Le Chef serrait fortement le micro dans la paume de sa main, comme s'il voulait l'écraser. Sa colère était perceptible, il ne s'attendait pas à rencontrer un MS. Alors que son subalterne attendait ses ordres, Alekseï prit une profonde respiration pour répondre, régla le poste radio puis hurla:


" A toutes les unités, manœuvre de dispersion !! Ces enfoirés de Moscou ont envoyé un MS, on n'est pas de taille !! "

Il régla à nouveau le canal et reprit de vive-voix:

" Nicosnava, vous avez placé les explosifs sur le camion ? "
" Oui, mon Commandant, dois-je le faire sauter ? "
" Non, restez où vous êtes, attendez-nous, on arrive. Terminé. "


Un sourire se dessina au coin du visage de Jyme, les choses ne pouvaient pas mieux évoluer, il ne lui restait plus qu'à se laisser poster tranquillement jusqu'à son appareil. Toutefois, les explosifs n'étaient pas pour le rassurer, mais il savait ce qui lui restait à faire.


Les secousses de véhicule se faisant plus forte, le Sergent se pencha légèrement auprès de son soldat, lui glissant à l’oreille :

‘‘ A mon signal, baisse-toi. ’’
‘‘ Quoi ? Encore ?! ’’
‘‘ Hé, qu’est-ce que vous complotez, tout les deux ? ’’


Le garde titillait la hanche de Jyme de sa mitrailleuse, le doigt sur la gâchette, comme pour lui rappeler qu’à la moindre entourloupe, il le trouait comme une passoire. D’abord foudroyant du regard le jeune homme, Jyme jeta un œil à l’arme et sourit légèrement, sans bouger.


‘‘ Hey, remet-toi droit, bouseux ! ’’
‘‘ Oh, mais ne soyons pas si vulgaire, d’accord, hé hé… ’’

Profitant d’un sursaut de la jeep, le Sergent mima un envol de son siège, donna un coup de coude à la mitrailleuse afin de l’écarter vers l’avant, puis la bloqua définitivement en posant sa jambe en travers de celles du garde.

‘‘ Oh, pardon, navré, attendez ! ’’


Sans attendre, Jyme s’assit sur les genoux de son adversaire et le frappa d’un coup de boule en plein visage pour l’assommer. Les deux mafieux derrière la vitre blindée ne semblèrent rien remarquer, contrairement au soldat russe qui écarquilla ses yeux de stupéfaction. Son sergent lui fit signe de se baisser, permettant à ce premier de se coucher sur lui pour effectuer une chandelle : ses pieds partirent briser la lampe puis ses jambes se plièrent sur lui-même, pour laisser passer ses bras du dos vers l’avant de son corps. Rarement on avait vu une personne si souple, surtout dans une voiture fonçant à pleine vitesse, mais à peine Alexeï remarquait cette prouesse, que Jyme se libérait à l’aide du couteau du garde.


‘‘ Arrête-toi, ils s’échappent !! ’’


Les pneus crissèrent violemment sur la terre soulevant un nuage de poussière, puis le chauffeur et le chef se postèrent devant chaque issue, arme au poing. Les deux soldats russes étaient fait, le vitrage blindé les bloquaient d’un côté, et le coffre comme les portières étaient surveillées par les mafieux. Par chance, un coin de lumière émanait du tableau de bord, Jyme s’en accommoda pour rechercher les clefs sur le garde, mais sans succès.


‘‘ Raah, ils avaient prévu le coup !! Mais rien ne m’arrêtera !! ’’


Dans un élan déterminé, il éventra la portière pour en arracher la mousse et y déceler le mécanisme d’ouverture. Minutieusement, il le déverrouilla à l’aide de sa lame, puis se saisit de la mitrailleuse. Avant d’ouvrir, il fouilla le garde et récupéra son pistolet qu’il donna à son subalterne, puis lui planta sa lame en plein cœur afin de l’achever. Dehors, Alexeï se doutait de ce qu’il se passait, il était persuadé qu’ils finiraient par sortir de leur propre moyen, mais c’était à savoir où… Soudain, la porte devant le chauffeur mafieux s’ouvrit brusquement et se referma juste après, par réflexe il la cribla de balle, bien qu’il n’ait vu aucune ombre sortir.


‘‘ Fausse Alerte ! ’’

Hors, il n’avait pas vu une petite boule ovale tomber à ses pieds, camouflée dans l’herbe et n’attendant que d’exprimer sa puissance. Ce ne fut que justice de le voir s’embraser dans la nuit en multiples morceaux.

‘‘ Maintenant !! ’’


Le Sergent sortit d’une roulade dans les hautes herbes, puis se fut le tour de son camarade. Couchés au sol, ce premier s’avança prudemment en rampant, puis aperçut le leader de cette attaque. L’occasion était trop belle, une simple pression sur la gâchette suffirait pour le cribler d’un feu qui indéniablement propulserait le mafieux droit dans les enfers ; mais c’était sans compter un certain imbécile. En effet, son subalterne s’était légèrement relevé en cherchant son sergent de vu, trahissant leur position. Un tir de pistolet fusa dans leur direction, auquel cas une rafale répliqua, touchant le corps en mouvement, puis plus rien.


Durant de longues secondes, seul la voiture et ses phares étaient visible dans la nuit, les ombres des deux russes se camouflaient dans les herbes en proie au souffle d’un vent frais, qui couvrait la longue agonie d’Alexeï. Enfin, d’un crie, il se rendit, jetant son arme près du véhicule, bien exposé à la lumière. Jyme l’ordonna de venir près du véhicule, les mains sur la tête. La masse sombre du commandant Miralevich apparut, la mine dépitée et grimaçante, une épaule saignante que soutenait une main désormais sur sa tête. Connaissant la procédure dans ce genre de situation, Jyme se délectait de pouvoir le tuer, bien caché dans les herbes.


‘‘ Hé hé, va au diable ! ’’
‘‘ Sergent… Vous n’allez tout de même pas ?! ’’
‘‘ Tu crois que je vais me gêner ? Écarte-toi, tu me fais de l’ombre. ’’

Dans un dernier effort, Jyme ordonna au prisonnier de s’agenouiller au sol, et de rester immobile jusqu’au signal. Curieusement, il voulut jouer avec sa victime, ce bloc de muscle complètement écroulé le prenait presque de pitié, presque.

‘‘ Commandant ? Vous êtes prêt ? Dès que j’aurais tiré, je vous laisserais vous enfuir. Tentez que vous survivez bien sûr ! ’’


Dans un rire sadique qui résonnait dans la nuit, le Sergent Fire verrouilla sa cible délicatement, bien allongé au sol, derrière le commandant, à l’abri de la lumière. Son regard franc ne distinguait plus que sa cible et la mitrailleuse, il visualisait déjà sa balle arriver en pleine tête de manière à lui exploser la boite crânienne. Il s’en réjouissait d’avance. Le calme prenait droit, son index glissait lentement mais surement sur la gâchette, qui elle-même se rétractait peu à peu vers l’arrière, jusqu’à que…


‘‘ Non, Sergent !! ’’


Son propre soldat le bouscula, le tir parti à côté, filant dans l’air humide ! A peine Jyme se releva que sa cible disparue. Pris d’une rage déconcertante, il regarda le misérable qui osa lui tenir tête.


‘‘ Espèce d’incapable !! Je sais, j’ai compris, tu préfères crever avant lui, c’est ça ?! Ok, tu vas avoir ce que tu souhaites !! ’’


Sans aucune hésitation, il cribla le corps du jeune homme d’une rafale meurtrière du fusil semi-automatique, c’était l’explosion de sa haine, et personne, surtout une simple larve comme il se le disait, n’avait le droit de s’interposer ! Il s’assura qu’il était bien mort en constatant qu’il baignait dans son propre sang, puis il lui cracha dessus en lui donnant un dernier coup de pied, et s’éclipsa dans la Jeep.


* Bon, ces imbéciles m’ont suffisamment fait perdre mon temps, il est temps que je récupère mon appareil… Je sens que je vais bien m’amuser, hé hé. *


Avant de mettre les gaz, Jyme se débarrassa du corps du soldat et en emprunta le costume troué mais pas trop taché de sang, du moins il espérait que ça ne se remarque pas avec l’obscurité. Une fois la cagoule enfilée ainsi que la veste et le pantalon sombre, il déposa soigneusement son uniforme à l’arrière puis prit connaissance des coordonnés du camion via le GPS de bord.


Quelques minutes après, Jyme arrivait près du chargement où trois Jeep et à vu d’œil six ou sept garde attendaient. S’arrêtant devant eux, sa première tache fut de repérer le Nicosnava dont parlait Alexeï.


* Euhm, ce doit être le guignol avec une chapka sur la tête. *

Arme au poing dans la ceinture, mitrailleuse en main, il sortit lentement du véhicule et s’approcha de Nicosnava. Ce dernier ne semblait se doutait de rien, et derrière de grosse lunette tout en caressant sa barbe, il aborda le Sergent d’un air décontracté.

‘‘ Ah, vous voilà enfin ! Alors, que fait-on ? Il faut se dépêcher, nos derniers relevés radars indiquent que l’armée s’approche de notre position par le Nord ! ’’

Jyme restait de marbre face à ce discours, troublant son interlocuteur. Ce dernier s’interrogea alors de savoir ce que faisait Alexeï et pourquoi il ne sortait pas.


‘‘ Il… préfère rester dans le véhicule par précaution. Dîtes-moi, c’est dans cette Jeep qu’est disposé le système de mise à feu des bombes ? ’’
‘‘ Hé bien, oui ! Pourquoi ? ’’
‘‘ Le Commandant Miralevich souhaite qu’on la lui remette. Veuillez me la transmettre. ’’
‘‘ Euh, très bien, attendez. ’’


Alors que Nicosnava montait dans la Jeep, Jyme remarqua du coin de l’œil qu’un garde s’approchait dangereusement de sa voiture, à tel point qu’il en craignait des répercussions désastreuses, bien que les vitres soient teintées. C’est alors qu’il constata avec horreur qu’il avait laissé sa portière entrouverte !


‘‘ Mais ?! Il n’y a personne dans cette voiture ! Où est le commandant ?! ’’
‘‘ T’occupe !! ’’


Quelques coups de mitrailleuses se logèrent dans le corps du garde, pris au dépourvu, puis une grenade roula instantanément sous la Jeep : l’explosion la réduisit un en tas de gravas, tout comme Nicosnava et trois gardes autour. Jyme profita de la diversion pour se cacher dans l’obscurité afin d’éviter les balles.


* Pff, ces déchets, ils restent à la lumière… Parfait ! *


En effet, quatre garde puis deux autres sortirent et se positionnèrent autour de la zone pour essayer de le repérer, mais aucun n’avait la bonne idée de s’aventurer dans la nuit : une rafale fusa en tuant un puis deux d’entre eux, les autres s’ameutèrent dans la direction des coups de feux et répliquèrent vainement, Jyme était déjà parti les prendre à revers. Il recueillit un chargeur au sol près d’un cadavre fumant et ré effectua une attaque, sans succès cette fois. Les quatre gardes prirent chacun un côté de la Jeep derrière laquelle il se planquait. Cependant, ils ne trouvèrent personne.


* Il va falloir être plus intelligent que ça si vous voulez me trouver… *


Sortant de sous la voiture d’une roulade, Jyme abattit dans le dos deux autres adversaires à l’aide de son pistolet, les deux derniers à l’opposé essayèrent de le prendre sur chaque côté, un devant, un derrière, mais Jyme fut le plus vif et abattit l’un d’eux en se jetant accroupit sur lui, celui arrivant en face; il eu juste le temps de se glisser derrière la carcasse pour échapper au piège du dernier.


‘‘ Abandonne !! Tous tes potes sont morts !! ’’
‘‘ Ja… Jamais, connard de moscovite !! ’’

Dans un élan désespéré, le dernier soldat sortit debout de sa cachette pour attaquer de front le Sergent, mais ce dernier contourna toujours accroupis le véhicule et lui colla un tir en pleine tête d’une balle qui passa au travers de la Jeep dénudée de blindage.

* Voilà un bon ménage comme je les aime. Bon maintenant, contacter les gars de l’air. *


Avant de se précipitant le dos courbé vers le camion, Jyme récupéra son uniforme, beaucoup plus confortable, prenant soin de ne pas passer par les zones lumineuses au cas où un mafieux se planquerait encore dans la zone ou qu’un véhicule approche. Il monta ensuite dans le camion et examina la radio, par chance elle fonctionnait. Sans attendre, il la mit en marche et se saisit du micro en émettant sur la fréquence de l’armée :


‘‘ Ici le Sergent Fire du convoi de l’armée de terre russe en partance de Saint-Pétersbourg pour Arkhangelsk, vous me recevez ? Si vous me recevez les pigeons, répondez, terminé. ’’

La réponse fut rapide, un soldat de l’air lui demandait l’état de la situation.

‘‘ Je suis à bord du camion transportant le Mobile Suit. Le moteur est HS et des explosifs ont été placés dessus. J’aurai besoin qu’on extirpe le MS, vous pourriez faire quelque chose ? ’’

Une fois l’interrogation résolue, son interlocuteur insista à nouveau pour recevoir d’avantage d’information sur le convoi et lui assura qu'ils étaient déjà en route.

‘‘ Et bien, je crains que le Lieutenant Kaladze et tous ses hommes, sauf moi, soient morts. Je vous envoie mes coordonnées GPS… La zone sur laquelle je suis a été nettoyée par mes soins, mais faite attention. Terminé. ’’


La communication finie, Jyme sortit du camion et activa le mécanisme d’ouverture de la remorque : le toit se scinda en deux et deux blocs se détachèrent et tombèrent au sol pour délivrer la machine. Aussitôt fait, il monta sur elle, ouvrit le cockpit avec le mot de passe du professeur, puis y pénétra pour activer l’engin et vérifier les paramètres : par chance, le réacteur disposait d’une réserve pleine, bien que l’appareil ne soit pas armée. Il attendit ainsi la patrouille aérienne dans le MS en effectuant les premiers réglages, verrouillant le cockpit et se calibrant sur la fréquence de l’armée de l’air pour recevoir directement les nouvelles. Dedans, il était au moins sûr qu’aucun mafieux ne viendrait le déranger.

A peine les jeeps lourdes détruites, que déjà l’AWACS transmettait à Aito de nouvelles coordonnées : l’avion d’appui avait localisé le camion transportant le MS du sergent Veheto, à moins de 5 minutes à vol d’avion de leur position actuelle.

-« Rapide ceux-là, même pas le temps de faire une sieste… »

Aito pris alors la direction du point indiqué par l’AWACS, tout en espérant que la vue de l’impressionnant MS rouge qu’il pilotait inciterait les éventuels rebelles sur place à fuir, bien que cette possibilité soit quelque peu optimiste…

Moins d’une minute plus tard, l’AWACS entra de nouveau en contact avec Aito : Le sergent Veheto avait sécurisé son MS et avait éliminé les rebelles restant, cependant il était le seul survivant du convoi, et le camion transportant son MS était piégé.

-« Bon, demandez à Saint-Pétersbourg d’envoyer des démineurs de toute urgence, et demandez leur aussi d’envoyer des avions pour relayer nos chasseurs bombardiers en attendant que les renforts au sol n’arrivent… tu parle d’une mission …»

Après avoir reçu confirmation que les demandes d’Aito seraient transmises, celui-ci ne fut plus dérangé jusqu'à arriver en approche du camion, tout près duquel une jeep brulait, éclairant plusieurs cadavres. Pas de mouvement à l’extérieur, le pilote devait donc se trouver dans son MS. Aito lança la communication avec celui-ci

-« Bonjour à vous sergent Veheto, la cavalerie est là… enfin, en quelque sorte… la bonne nouvelle c’est qu’a présent, vous avez 2 chasseurs-bombardiers et un AWACS au dessus de la tête, en plus de moi. La mauvaise nouvelle c’est qu’au mieux, les démineurs n’arriveront pas avant une à 2 heures, et que les renforts au sol ne seront quand à eux pas là avant 5 à 6 heures, et qu’en attendant on est coincé ici… »

Dans le genre entrée en matière, on avait déjà vu mieux, enfin d’après ce que semblait dire le faciès quelque peu… énervé… de Jyme

Un message d'alerte attira l'attention de Jyme sur son écran de contrôle: le radar décelait quatre engins aériens en approche, deux chasseurs, un avion de grande taille et une signature thermique équivalente à celle d'un MS.


* Bien, ils ont été beaucoup plus rapide que je ne le pensais. *


Rapidement, la patrouille se stabilisa au dessus de lui et une communication visuelle avec le Mobile Suit inconnu s'établit. Le pilote dont le visage était masqué par un casque officiel de l'armée semblait être quelqu'un de plutôt décontracte mais professionnel. Il lui indiqua que des renforts au sol arrivaient d'ici quelques heures, ainsi que des démineurs par la voie des airs dans environ 2 heures. La perspective de devoir rester ici à rien faire tout ce temps ne l'enchantait pas.


" Bien reçu, Pilote... Pourriez-vous me mettre en contact avec le leader de la formation? Je voudrais communiquer de certains détails, je ne tiens pas à moisir ici... "

"Bien reçu, Pilote... Pourriez-vous me mettre en contact avec le leader de la formation ? Je voudrais communiquer certains détails, je ne tiens pas à moisir ici... "

Aito eu un petit soupir. Malgré son ancienneté, avait-il si peu que cela l’air d’un officier ?

-« Hé bien, à vrai dire… il semblerait que ce soit moi le leader de la formation, enfin c’est comme ça que le capitaine de la base d’Arkhangelsk me l’a présenté au moment de venir vous secourir. Quel sont les détails si importants que vous désirez me communiquer ? »

Ne se vexant pas de l’air quel peu étonné qu’affichait Jyme, Aito s’installa un peu plus confortablement dans son siège en attendant que ce sergent Fire lui dise ce qu’il entendait par détails, tout en gardant malgré tout un œil attentif sur ses caméras, au cas où un rebelle trainard aurait la stupide idée de prendre le Saviour pour cible

Le pilote semblait pousser un soupir de lassitude, puis se déclina comme étant le leader même de la formation. Jyme trouvait ça étrange et avait pour ainsi dire du mal à le croire, surtout lorsqu'il adopta une position bien peu académique pour un militaire... Le regardant d'un air circonspect, il lui répondit:


" Pardonnez mon impolitesse... Leader. J'ai constaté que ma machine était en bonne état de fonctionnement, et qu'elle disposait d'une réserve d'énergie pleine. D'après les calculs de l'ordinateur, son autonomie est suffisante pour supporter un vol jusqu'à Arkhangelsk depuis ici. Je demande l'autorisation de décoller de ce trou perdu, euh... Leader. "


Jyme redoutait fermement la réponse de cet étrange pilote, il ne voit aucun intérêt à attendre les troupes de déblayage, mais il se pouvait que les ordres soient de sécuriser le périmètre... Il ne manquerait plus que cet individu refuse ne serait-ce que par peur que son appareil ait un problème en vol.

Jyme indiqua à Aito que les batteries de son MS étaient chargées, ce qui devrait permettre à celui-ci de faire le trajet jusqu’à Arkhangelsk immédiatement, sans attendre les renforts. Si la proposition était tentante, le paysage étant bien… sombre (en même temps en pleine nuit tu va me dire…)… et le cockpit du Saviour pas si confortable que ça au final, le fait que le camion qui transportait ce MS était piégé changeait la donne, avec les explosifs et technologies actuelles il n’était en effet guère compliqué pour un bon artificier de piéger un véhicule de manière à ce qu’il explose si on retirait le contenu. C’est donc d’un air un peu déçu que Aito répondit

-« refusé sergent, je ne tiens pas à voir le camion et votre MS sauter au moment où vous décollez, alors on va attendre au moins l’arrivée des démineurs histoire de s’assurer qu’il n’y a aucun risque »

Aito mis alors le doigt sur ce qui le dérangeais quelque peu dans ce que le sergent lui avait dis : il ne l’avait pas appelé par son prénom, ce à quoi il était habitué de par son ancien commandement… en réalité, réalisa Aito, il ne s’était même pas présenté

-« Bon, vu qu’on est bon pour attendre je me présente : lieutenant Aito Yamada, ton nouveau chef d’escadron. Sois sympa, à partir e maintenant appelle moi Aito. »

Comme le craignait Jyme, le Leader ne lui laissa d'autre choix que d'attendre les renforts. De plus, c'était pour la raison la plus lâche qu'il soit, à savoir ce fichu camion piégé et d'éventuels problèmes techniques de son appareil au vol. Cette décision était pleine de lâcheté, il ne pouvait supporter un tel raisonnement, bien qu'il soit tout honorable en soit.


Le Leader poursuivit ensuite en se présentant enfin comme étant le Lieutenant Aito Yamada, la grimace du Sergent se laissa aller à un sourire en coin lorsqu'il lui demanda d'être "sympa" et de l'appeler "Aito".


* Sauf votre respect Lieutenant, mais très peu pour moi ! *


Se contentant de reprendre son sérieux, Jyme ré-effectua quelques ajustements durant les minutes qui suivirent: il était formel, ce MS était flambant neuf, sortit de l'usine avec le plein de carburants, il n'y avait aucune raison pour qu'il "explose", surtout pas pour si peu. Il commença à dériver la puissance vers les moteurs jusqu'à les gaver entièrement, prit en main et actionna les commandements de vols, vérifia la fluidités des circuits et de l'énergie, puis lorsque le réacteur commença à ronronner sérieusement, il coupa volontairement le son de la communication avec le Lieutenant en affichant un sourire satisfait.


" C'est pas un piège aussi grossier qui va m'arrêter, moi, le Sergent Fire !! "


D'un seul coup, il délivra toute la puissance accumulée dans les moteurs vers les propulseurs dorsaux et à la taille, pour s'envoler en l'espace d'une poignée de seconde haut dans les airs ! L'énergie délivrée troua le camion et engendra un phénomène de réaction en chaine qui eut pour effet d'enflammer une dernière fois la plaine dans un spectacle de couleurs vives et de métal fumants !


" Hey, ça c'est du sport !! "


Stabilisant son vol au dessus de la carcasse, Jyme vérifia ce que les capteurs indiquaient de la carlingue, elle avait chauffé mais avait très bien tenu le choc, les circuits de refroidissement faisant déjà effet.


* Cette machine n'est sans pareil à ce que j'ai connu, c'est donc ça la dernière génération de MS ? Hé hé, intéressant. *


Soudain, il remarqua que la communication avec le lieutenant avait toujours lieu, il réactiva le son pour écouter d'une oreille les éventuels sermons de ce dernier, la mine blasée.

Aito fut quelque peu surpris d’entendre tout à coup le bruit caractéristique de réacteurs en cours d’allumage. D’autant qu’après quelques mots dit d’un ton des plus prétentieux, le Fire décolla à pleine vitesse, et se retrouva en l’espace de quelques secondes haut dans le ciel, laissant la plaine sous le camion totalement enflammée sur un vaste périmètre, et recommençant à parler de son ton des plus arrogant que Aito commençait à aimer de moins en moins. Oubliant quelque peu le fait que Jyme pouvait entendre ce qu’il disait, Aito se laissa aller à un petit commentaire personnel, sur un ton éploré

-« Mais quel imbécile… et dire qu’ils m’ont retiré ma section pour me confier ce gamin inconscient du danger… ça va pas être de tout repos cette affectation je sens… »

A ce moment, les explosifs posés sur le camion explosèrent sous l’effet des flammes, et quelques débris virent heurter le Saviour, heureusement sans dommage pour celui-ci. S’adressant cette fois clairement à Jyme, Aito repris d’un ton un peu plus sérieux (un peu, pas totalement sérieux non plus) et quelque peu ennuyé

-« Et maintenant on identifie comment les rebelles que tu a eu l’amabilité de tuer ? Et je te préviens si les renseignements viennent demander pourquoi on a fait sauter les explosifs au lieu de laisser les démineurs le récupérer et les examiner, je les amène vers toi… »

Sans même attendre une éventuelle réplique de son subordonné, Aito fit décoller sa machine et l’amena au niveau du Fire, tout en ouvrant un canal de communication avec l’AWACS, dont l’un des opérateurs l’interrogea immédiatement sur l’explosion qui venait de survenir.

-« Ne t’inquiètes pas, y a pas de blessés, juste un pilote un peu trop impulsif. Transmet à Saint-Pétersbourg qu’on n’aura pas besoin de renforts aériens au final, et que les démineurs se préparent à ne retrouver que des débris de bombe. Et transmet aussi à Arkhangelsk qu’on rentre à la base avec le sergent Veheto et sa machine, fait passer le message aux 2 chasseurs-bombardiers »

Aito repris ensuite à l’attention de Jyme

-« Bon je suppose que ça sert à rien de rester en vol ici, alors autant aller à Arkhangelsk. Et cette fois évite de faire quelque chose de stupide, j’ai pas envie de ramasser ton MS en pièces détachées… et toi encore moi… »

Jyme surprit un état d'âme du Lieutenant qui n'était vraiment pas pour le plaire. Cet imbécile pouvait dire ce qu'il voulait, pensait-il, ce n'était qu'un lâche. Par la suite, le Lieutenant se contenta de le réprimander sur des renseignements perdus pour des rebelles morts et un camion anéanti, ce qui avait le don d'ennuyer profondément le Sergent, ne répondant pas.

Sans attendre, le MS inconnu monta à hauteur du prototype du Sergent et transmit des ordres de replis pour la patrouille, avant de reprendre en s'adressant directement à Jyme:


" Bon je suppose que ça sert à rien de rester en vol ici, alors autant aller à Arkhangelsk. Et cette fois évite de faire quelque chose de stupide, j’ai pas envie de ramasser ton MS en pièces détachées… et toi encore moi… "

" A vos ordres, Lieutenant... " répondit-il d'un ton sarcastique.

* On a tout de suite moins peur que j'explose en vol à ce que je vois, je savais bien que je finirais par vous convaincre. *


L'escadron pivota vers le Nord-Est, mené par le MS inconnu, puis prit son envol dans la nuit, direction Arkhangelsk, sur la base militaire.


[HRP]Suite des aventures de Aito Yamada et Jyme Veheto sur: >> Nous sommes les mercenaires ! << [/HRP]